Pastel et Aquarelle façon Turner

Pastel et Aquarelle façon Turner

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Pour le cours de pastel de la semaine dernière, j’ai choisi de m’inspirer des peintures de Turner pour une séance d’exploration avec des peintures à l’eau et du pastel.

Il y a tellement d’art contemporain accessible sur l’internet,  que je me retrouve de plus en plus poussée à retourner vers les anciens Maitres, lorsque l’on parle de la « modernité » du pastel.

Iil est intéressant de regarder les tableaux de la période de la fin du XVIIe et du début du XIXe siècle. La liberté et l’énergie des coups de pinceau de Turner, sa continuelle recherche de sujets inexplorés, peuvent être source d’inspiration pour chacun  d’entre nous.
Ce qui devient évident lorsque l’on essaye de s’inspirer de  son style, c’est la puissance sous-jacente de sa composition classique des sujets, mélangée à la subtilité de ses jeux de valeurs tonales.
Si l’on veut comprendre comment utiliser l’extrême contraste d’éléments sombres et lumineux pour rapprocher le premier plan et créer une notion de distance, l’étude de tableaux de Turner tels que ‘Agrippine débarque à Rome avec les cendres de Germanicus’ peut nous apprendre énormément.
Turner lui-même a commencé son apprentissage en copiant le travail d’artistes déjà renommés. Il s’est inspiré du peintre Français du XVIIe siècle Claude Lorrain et de ses œuvres célèbres de ports marins imaginés, calculés pour attirer l’œil vers des personnages au premier plan jusqu’au soleil levant ou couchant.

J’ai fait travailler trois classes de pastel sur ce projet, et je crois bien que tout le monde a été aussi absorbé que moi.

Pour la méthode, il est de première importance de correctement préparer la surface de travail. Il faut scotcher le pastelmat sur une planche de travail pour permettre l’utilisation de pinceaux et y créer une grille de perspective avec un crayon pour aider à placer les sujets de la composition.
A l’exception de la grille, très peu de dessin est nécessaire. Nous avons travaillé avec les tableaux sur une surface plane en utilisant des encres, de l’acrylique, et la gouache et/ou de l’aquarelle avec des pinceaux larges et souples. L’utilisation d’une peinture blanche est nécessaire pour créer le corps du tableau étant donné que le travail s’effectue sur du papier teinté. Le pastelmat absorbe parfaitement la peinture, qui s’étale et se mélange sur la page, créant de doux dégradés de couleur.
Il est aussi intéressant d’appliquer de la poudre de pastel sur la peinture fraiche et de dessiner de grandes lignes avec un bâton, pour étudier comment ces éléments influent et se mélangent à l’œuvre. Aucun détail n’a été dessiné à ce stade de la création

Il est dit que Turner utilisait ses doigts tout autant que ses pinceaux, pour gratter et déchirer la surface. Tout pour obtenir les effets de lumière de mouvement et d’énergie voulus. Il utilisera ces techniques tout au long de sa carrière.

Malgré notre éloignement des grandes villes et donc des salles d’expositions, internet nous à permis de trouver et d’imprimer des tableaux de Turner, cela nous à été d’une précieuse utilité pour ces séances.

Pour le prochain cours, j’aimerais continuer de pratiquer le mélange de pastel et de peinture, et de développer ce style à un niveau plus personnel en utilisant des photos sélectionnées par chacun. Pour ma part, je pense faire une adaptation des reflets de bâtiments de la ville Cahors dans la rivière du Lot. Je suis toujours à la recherche de liberté dans mon travail, et je voudrais que les élèves essaient de ne pas copier mécaniquement une photographie, mais plutôt de l’adapter dans une composition à la « Turner » : la priorisation de la lumière, du mouvement, de l’espace, et de la profondeur d’image plutôt qu’une obsession du détail.

Commentez si vous avez suivi et aimé  la classe la semaine dernière, en proposant des idées pour d’autres artistes que nous pourrions étudier!

 

 

One Response to “Pastel et Aquarelle façon Turner

  • cosette smati
    6 ans ago

    Ce serait souhaitable que dans notre vie quotidienne, nous gardions la priorité de la vie, de la lumière, de l’improbable, du non-prévisible, du spontané et du sincère, sans calcul de chaque minute à occuper pour exister…. Je trouve que c’est ce qu’on a fait l’autre jour avec la manière de peindre de Turner. Cela peut être parfois déroutant (de ne pas savoir où on va… mais c’est tellement humain) … On découvre alors une liberté nouvelle d’aller et d’appréhender, de voir autrement et autre chose. Alors dans la vie, comme dans la peinture, c’est quand même une vraie expérience….on y va soudain sans hésiter, espérant juste que ce sera juste! Le résultat ne nous appartient pas toujours et c’est bien comme ça. Merci Pénélope de nous avoir amenés vers cette façon d’aller et de découvrir, de sortir des sentiers battus…. Cosette

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